← Terug naar alle artikels

Energie : regarder plus large que l’accord de gouvernement (F/N)

Entretien avec Christine Scharff – Echo 7 octobre 2022 (www.lecho.be). Vertaling NL onderaan

« Je veux dégager un consensus sur l’énergie qui aille au-delà des prochaines élections »

@saskia vanderstichele

La priorité de Christian Leysen (Open VLD)?

Contribuer à établir un agenda clair dans le secteur de l’énergie. «Pour que les entreprises investissent, il faut qu’elles soient en face d’une autorité publique qui a une vision claire et n’en change pas sans cesse», explique celui qui a longtemps dirigé la compagnie logistique anversoise Ahlers, dont il préside désormais le conseil d’administration. «En tant que président de la commission énergie, j’estime que la commission doit voir plus large que le programme de la majorité gouvernementale, qui  s’est investi fortement dans le dossier off-shore mais qui est d’ailleurs très sollicité par la gestion de crises qui nécessitent des actions à court terme.
C’est pour cela que que nous travaillons depuis le début de l’année avec des auditions sur les nouvelles technologies dont le nucléaire. Un voyage d’étuder au Danemark, un pays ou il y a un accord sur la stratégie à long terme au-delà des coalitions gouvernementales Nous allons également travailler sur la question des subsides : qu’est qui marche et quel est le retour de l’investissement pour l’Etat.

Aujourd’hui, l’’Etat dépense de tous les côtés : pour inciter les gens à isoler et changer de modes d’énergie, pour subsidier les producteurs d’énergie, parce que la transition énergétique et la sortie du nucléaire ont été mal calibrées, et pour subsidier les consommateurs parce que les prix sont trop élevés. On risque d’entrer dans un cycle infernal. On ne peut pas aider tout le monde tout le temps.»

Christian Leysen fait un parallèle avec le projet de liaison autoroutière de l’Oosterweel, à Anvers, où après des années de discussions et de dissensions politiques, un compromis a finalement pu être dégagé – auquel il a activement contribué. «Je veux que sur l’énergie, on dégage une ligne claire, portée par tous les partis qui sont au pouvoir, l’ont été ou pourraient l’être, pour que ce ne soit plus le sujet de la prochaine élection. C’est un dossier qui n’est pas un dossier de court terme : la prolongation du nucléaire va s’étaler sur trois législatures. Et elle va s’accompagner d’un accord sur le démantèlement et le traitement des déchets nucléaires, qui va prendre des dizaines d’années. »

On lui demande comment les parlementaires vont pouvoir jouer un rôle dans ce dossier, alors que le gouvernement est engagé dans une course contre la montre pour arriver à un accord avec Engie d’ici la fin de l’année. «C’est pour cela que j’avais proposé de faire d’avantage d’auditions à bureau fermé, mais trop de parlementaires n’y étaient pas très favorable. Pour moi, c’est une faiblesse. Engie peut suivre nos débats et prises de position de certains partis  ‘en live’. J’aimerais aussi pouvoir suivre les comités de direction d’Engie en streaming…» Sur le fond, il souligne que le parlement doit suivre l’évolution des négociations, pour veiller à ce que ce soit un bon accord, qui ne mette pas trop de charges sur le dos de l’Etat. «C’est pour cela notamment que dans le dossier du ‘CAP’sur le cout de la gestion des déchets, o il est utiele qu’on entende à nouveau Luc Dufresne, le président de la Commission des provisions nucléaires pour connaitre l’impact des différents scenarios»

On l’interroge sur la sortie du nucléaire, et sur les postures parfois très politiques qu’elle entraine. «J’ai la chance d’avoir dans ma commission beaucoup de parlementaires qui connaissent le dossier depuis longtemps, y compris dans l’opposition, et je trouve utile que les projets du gouvernement soient discutés avec un regard critique, mais pas avec trop de panache électoral. Tous les partis qui s’indignent une semaine avant la fermeture de Doel 3, c’est trop tard! Je ne veux pas qu’avec le streaming, les commissions deviennent des chambres d’enregistrement pour des clips vidéo sur les réseaux sociaux. » Il poursuit. « Dans le dossier du nucléaire, il y a une responsabilité collective. Nous avons tous été obnubilés par l’activisme bien intentionné du mouvement anti-nucléaire, et nous avons sur estimé la  vitesse de la transition vers les énergies renouvelables, sans bien prendre en compte les investissements en matière de connexions, qui prennent beaucoup de temps: voyez Ventilus et la Boucle du Hainaut, deux dossiers politiquement très compliqués.»

Christian Leysen revient à la recherche sur le nouveau nucléaire, pour laquelle le gouvernement a décidé en décembre de débloquer 100 millions. « Jusqu’à ce jour, la ministre de l’énergie n’a pas encore présenté le projet de loi qui doit changer la législation pour permettre ce nouveau nucléaire. Plusieurs propositions de loi ont été déposées, par différents partis. Nous allons travailler à trouver un consensus

Sa conviction ? Il faut un mix énergétique diversifié, avec le moins de fossiles possible, et une place – aussi à long terme – pour le nucléaire, pour diversifier les risques . «Et il faut que cela s’accompagne d’un échéancier réaliste. Les grandes déclarations de la COP26, cela me fait penser à une forme de ‘mismanagement par objectifs’… Un autre événement géopolitique qui m’inquiète beaucoup, c’est que nous nous créons de nouvelles dépendances. Nous ne voulons plus du pétrole russe, mais allons-nous nous livrer au GNL du Qatar, au pétrole de l’Arabie saoudite ou au gaz du schiste des Etats-Unis, où il y aura peut-être demain un nouveau Trump? Certains événements politiques méritent des sanctions, mais ces sanctions n’ont de sens que si elles atteignent leur but, pas si elles ont pour effet un retour de flamme qui fait qu’on soit mis ous tutelle économique et militaire par les Etats-Unis.»

Il revient à l’importance d’une stratégie à long terme, soutenue par un nombre suffisant de partis pour qu’elle survive aux prochaines élections. On lui fait remarquer que c’était déjà l’idée du plan énergie-climat, qui a tourné à pas grand-chose. « Si les présidents de parti ne mettent pas leurs parlementaires sous tutelle, cela peut marcher » conclut Christian Leysen.


Interview met Christine Scharff –L’ Echo 7 oktober 2022 (www.lecho.be). Vrije vertaling

“Ik wil een consensus zoeken over het energiebeleid die verder reikt dan de volgende verkiezingen.”

De prioriteit van Christian Leysen: bijdragen aan duidelijkere agendasetting in het energiedossier. “Om ondernemingen te laten investeren, moeten ze op een overheid kunnen rekenen met een duidelijke visie, op een overheid die niet continu haar plannen bijstuurt.”, aldus Christian Leysen, die lang het Antwerpse logistieke bedrijf Ahlers leidde en er nu voorzitter van de raad van bestuur is.

“Als voorzitter van de Kamercommissie Energie vind ik dat we in het parlement verder moeten durven kijken dan wat er in het regeerakkoord staat. De regering heeft zwaar ingezet op het offshoredossier voor hernieuwbare energie, maar het crisismanagement slorpt veel energie op. Daarom houden we sinds het begin van het jaar hoorzittingen over nieuwe technologieën, waaronder kernenergie. Ook plannen we een studiereis naar Denemarken, een land waar er voorbij de grenzen van regeringscoalities een akkoord bestaat over een langetermijnstrategie. We zullen ook dieper ingaan op het vraagstuk van subsidiëring: wat werkt en wat is de return voor de overheid?

Vandaag steekt de overheid in alle richtingen geld toe: om mensen te laten isoleren en over te stappen op andere energievormen, om productie van voldoende energie te subsidiëren omdat de energietransitie en de kernuitstap slecht op elkaar zijn afgestemd, om gebruikers te vergoeden omdat de prijzen de hoogte zijn ingeschoten. We dreigen in een vicieuze cirkel te belanden. Een overheid kan niet iedereen altijd helpen.”

Christian Leysen maakt een parallel met het Oosterweelproject in Antwerpen. Na jaren van politieke discussies en gekrakeel werd er eindelijk een compromis gevonden waaraan hij actief heeft bijgedragen. “Ik wil dat we een consensus zoeken over de grote lijnen van het energiebeleid, gedragen door de politieke formaties die vandaag het beleid maken, dat gisteren deden of dat eventueel morgen zullen doen. We mogen het debat niet laten verzanden in verkiezingsretoriek. Het gaat niet over kortetermijndossiers: de verlenging van de recentste twee centrales gaat een impact hebben op drie legislaturen. En ze zal een akkoord vergen over de ontmanteling van de centrales en het kernafval, waarmee men decennia bezig zal zijn.”

Ik vraag hem hoe het parlement een rol gaat spelen in dat dossier, terwijl de regering een race tegen de klok loopt om tegen het jaareinde een deal met Engie te sluiten. “Daarom had ik voorgesteld om achter gesloten deuren een hoorzitting te houden, maar te veel parlementsleden zagen dat niet zitten. We hebben daar als politiek een handicap. Engie kan onze debatten en besluitvorming ‘live’ volgen. Ik zou de directiecomités van Engie ook wel via streaming willen volgen.” Over de grond van de zaak zegt Leysen dat hij wil dat het parlement de onderhandelingen kanopvolgen om er over te waken dat de overheid geen rekening gepresenteerd krijgt die haar buitensporige lasten toebedeelt. “Daarom moeten we in het dossier van de verwerking van het nucleair afval opnieuw Luc Dufresne horen, de voorzitter van het Comité voor Nucleaire Provisies, om een beter inzicht te krijgen in de verschillende scenario’s én de kostprijs ervan.”

Het dossier van de kernuitstap leidt tot veel ‘politique policienne’. “Ik heb het geluk om in mijn commissie veel leden te hebben die het dossier sinds lang volgen, ook van de oppositie. Het is goed dat de regeringsplannen er kritisch besproken worden, maar we moeten ons ervoor hoeden niet in verkiezingsretoriek te vervallen. Zoals dat gebeurde met alle partijen die een week voor de sluiting van Doel 3 ineens de alarmklok luidden. Ik wil dat we met de commissie meer kunnen zijn dan een opnamestudio voor de clipjes van parlementsleden voor hun social media.” Hij vervolgt: “Er is een grote gemeenschappelijke verantwoordelijkheid in het nucleaire dossier. We zijn allemaal geobsedeerd geraakt door het goedbedoelde activisisme van de antinucleaire beweging. We hebben de timing van de overstap naar hernieuwbare energie veel te positief ingeschat en te weinig rekening gehouden met de investeringen in bijvoorbeeld het hoogspanningsnet. Kijk naar hoeveel tijd de dossiers Ventilus en Boucles du Hainaut kosten.”

Christian Leysen keert terug naar de research naar nieuwe kernenergie waarvoor de regering in december besliste om 100 miljoen te voorzien. “De minister van Energie heeft vandaag nog geen wetsontwerp op tafel gelegd om dit wettelijk mogelijk te maken. Verschillende partijen dienden inmiddels wetsvoorstellen in. We moeten op zoek gaan naar een consensus.”

Zijn overtuiging? “Er is een gediversifieerde energiemix nodig met zo weinig mogelijk fossiele brandstoffen én met kernenergie, ook op lange termijn, om aan risicospreiding te doen. “En we hebben realistische deadlines nodig. De grote verklaringen op de klimaattop van vorig jaar deden me wat denken aan een vorm van ‘mismanagement by objectives’.  Wat me geopolitiek ook zorgen baart, is dat we nieuwe afhankelijkheden creëren. We willen geen Russisch gas meer, maar we gaan LNG in Qatar halen, aardolie in Saoedi-Arabië of schaliegas in de States, waar morgen misschien een nieuwe Trump zit. Sommige beleidsdaden verdienen internationale sancties, maar die sancties zijn slechts nuttig als ze hun doel bereiken. Niet als ze averechts werken en ons bovendien tot verregaande economische en militaire betutteling door de USA leiden.”

Leysen komt terug op het belang van een breed gedragen langetermijnstrategie die verkiezingen kan overleven. Ik herinner hem eraan dat dit al het idee was van het energie- en klimaatplan dat geen potten brak. Hij besluit: “Als de partijvoorzitters hun parlementsleden niet onder curatele plaatsen, is er ruimte om resultaten te behalen.”